Un dernier tour de piste ? F1 choisit de prendre le genre à contre-sens, sans pour autant le révolutionner. Comment ?
Le film nous donne déjà une garantie imparable : il est co-produit par le grand Levis Hamilton. Cela permet notamment au scénario de nous offrir une immersion totale, à la fois dans le cockpit d'une Formule 1 et dans la gestion d'une écurie, avec une précision démoniaque, un atout très, très technique, au moins pour qui n'y connait rien (comme moi) : on se plait à découvrir ce monde et à embrasser son ambiance bitumeuse, financière et humaine.
F1 joue avec des personnage fouillés et des histoires à hauteur d'hommes : si les seconds rôles ne sont jamais en reste, Brad Pitt illumine l'écran en interprétant avec justesse et aisance ce vieux briscard, brisé, rebelle, tétu, bohème et solitaire, ne vivant que pour la conduite et rien que pour la conduite.
Kosinski fait bien le job, en bon pro : inutile de préciser que le film est à voir sur un grand et bel écran...
Pourtant le scénario met un peu de temps à venir nous chercher, nous faire battre le coeur, mais la dramatisation des courses, hyper réaliste s'il en est, donne le tempo au film : on ne sait jamais comment celles-ci vont se dérouler, ce qui génère un véritable et louable suspens, rarement atteint dans ce type d'oeuvre. Sur un thème surprenant -celui de l'échec- ou une victoire n'est jamais acquise et arriverait comme une libération.
Bien sûr, ici et là, on retrouve l'ombre de tonton Jerry Bruckheimer : cette musique qui balance, une love story du bout des lèvres et plein de bons sentiments.
Hans Zimmer réussi également son pari : la B.O. s'avère extrèmement variée, tumultueuse, oppressante et même entétante. Du bel ouvrage.
Au final
F1 est un peu à l'image du dernier Top gun : du cinoche qui en jette
et qui fait du bien aux yeux, plus qu'à l'âme.
